Selon un rapport d’Equifax, une société d’évaluation de la cote de crédit, le Canada a atteint des sommets records en matière de dette. Au quatrième trimestre de 2022, les Canadiens devaient 1 821 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de six pour cent par rapport à l’année précédente. De plus, la dette personnelle des Canadiens a augmenté de 3,3%, avec une dette canadienne moyenne de 22 837 $. Les types de prêts qui ont connu les augmentations les plus importantes année après année sont les prêts à tempérament, les prêts automobiles et les prêts hypothécaires.
Bien que les taux de défaillances et de faillites soient plus bas, et que la dette personnelle diminue, la dette globale des consommateurs a augmenté, car 37% des Canadiens qui se sont endettés davantage l’ont fait en grande quantité. Cela signifie que plusieurs Canadiens qui ont des dettes ont des soldes importants, ce qui pourrait être attribuable au fait que, puisque les prix des maisons augmentent, les paiements hypothécaires ont été augmentés. Pendant ce temps, les prix des logements est en croissance dans des villes comme Vancouver et Toronto.
Les résultats d’Equifax montrent que le groupe d’âge le plus endetté, à l’exclusion des hypothèques, est celui qui a entre 46 et 55 ans, avec une dette moyenne de 34 086 $. Bien que les personnes âgées de 18 à 25 ans aient les dettes les plus faibles, avec une moyenne de 8 617 $, les milléniaux ont les taux de défaillance les plus élevés (taux de personnes qui ne font pas leurs paiements).
Regina Malina, porte-parole d’Equifax Canada, croit que l’économie est encore assez forte, mais que les Canadiens devraient rester prudents quant au ralentissement de l’économie. Elle explique que « malgré la dette élevée, les paiements hypothécaires sont généralement faits à temps, ce qui pourrait être attribuable au faible taux de chômage et aux taux d’intérêt sur les hypothèques et les prêts automobiles qui sont encore à un bas historique et à des niveaux raisonnables ».
D’autre part, la Banque des règlements internationaux (BRI) est moins optimiste, publiant un rapport montrant que le Canada court un risque élevé de crise financière.
En fait, le rapport de la BRI a indiqué que l’écart du ratio crédit / PIB et le ratio du service de la dette sont codés en rouge, ce qui signifie qu’ils dépassent un seuil qui indique un risque plus élevé de crise financière dans les années à venir. Le ratio du service de la dette mesure les paiements d’intérêts et les amortissements par rapport au revenu. Ce chiffre est de 2,9%, ce qui est supérieur au seuil critique de 1,8% de la BRI. Le ratio crédit / PIB est le rapport entre la dette nationale d’un pays et son produit intérieur brut, et mesure la tendance à long terme d’un pays. L’écart du PIB du Canada est de 9,6, ce qui est supérieur au seuil critique de 9 de la BRI.
Les publications de la Banque des règlements internationaux ne sont pas définitives, mais leurs mesures ont été prouvées efficaces dans le passé, telles que leurs avertissements précoces du crash des États-Unis en 2007 et le crash de la Grèce en 2010. Leurs résultats doivent néanmoins être interprétés avec prudence.
Que le Canada fasse face à une crise financière à l’avenir ou non, les consommateurs devraient établir et maintenir un budget qui leur permettra de payer leurs factures en cas d’aggravation de la situation économique. Si vous avez l’impression de vous endetter et que vous ne pouvez pas suivre vos paiements, communiquez avec un syndic autorisé en insolvabilité dès que possible pour vous assurer de ne pas rencontrer de plus grandes difficultés financières à long terme.